Le nom propre est une dimension essentielle de l’identité des individus depuis les débuts de l’humanité. Il a toujours été un enjeu pour valoriser les uns et dévaloriser les autres. A partir du XIXe siècle, l’émergence des Etats nations a alimenté un discours xénophoble dénonçant celles et ceux qui avaient des noms « à coucher dehors » (c’est-à-dire des étrangers que les nationaux n’étaient pas près à accueillir chez eux).
Cette conférence théâtralisée montre comment ce type de stigmatisation a évolué depuis le début du XIXe siècle jusqu’à nos jours; les différentes formes qu’elle a prise selon les pays et selon les communautés minoritaires montrées du doigt. Comment et pourquoi l’appartenance nationale est-elle devenue un élément majeur des identités collectives tout en affectant fortement l’identité personnelle des individus? Comment le droit, l’enseignement, le sport et la politique ont-ils contribué à la construction du « nous Français »? On s’appuye également sur l’histoire des patronymes et des « noms à coucher dehors » pour comprendre les ressorts intimes de la xénophobie, mais aussi de ses évolutions au cours du temps.
C’est une manière originale s’interroger sur l’histoire de la construction des nations et de ses effets sur les individus.
Le propos est illustré par plusieurs sketches, lecture de documents, illustrations et petites séquences vidéo.
Il est suivi d’un débat avec le public qui permet d’approfondir les questions abordées pendant le spectacle.